Dans le cadre des études d’impact environnement des projets éoliens, l’expertise chiroptérologique requiert une analyse de plus en plus précise sur l’activité des chauves-souris au sol, mais également en hauteur. C’est en effet l’activité de plein ciel qui représente la sensibilité à la plus forte au risque de mortalité par collision ou barotraumatisme, pour les espèces pratiquant le haut vol (Pipistrelles, Noctules et Sérotines).
Après avoir suivi une formation relative au travail en hauteur en début d’année, trois naturalistes de l’équipe du Service Milieu naturel – Caroline POITEVIN, Xavier HECKLY et Pierre VINET – ont pu développer deux techniques d’écoute en continu en hauteur pour des projets en Vienne et en Charente-Maritime : la pose d’un dispositif sur un mât de mesure, et la pose d’un dispositif en canopée.
L’installation du système d’écoute sur mât est généralement effectuée depuis le sol, ou par l’entreprise qui le monte, afin de limiter au maximum les risques inhérents au travail en hauteur. Pour des raisons techniques, l’équipe de NCA a dû cette fois-ci grimper au mât, afin d’installer un dispositif d’écoute et une redondance : deux micros à 100 et 30m, ainsi que 2 x 150 m de câblage. L’intervention a été longue (à la hauteur de celle du mât), mais le soleil était au rendez-vous pour profiter du paysage !
Le lendemain, intervention moins haute mais plus technique, avec la pose d’un dispositif en canopée. Un micro a été fixé sur une perche télescopique de 9 m, elle-même installée dans un arbre au sein d’un boisement. Une fois dépliée, elle permet d’atteindre une hauteur de 20-25 m, et d’analyser ainsi l’activité des chiroptères à mi-hauteur, en comparaison à celle du sol (second micro). L’intervention requiert une évolution sur cordes, dans un contexte arboré assez contraignant, la fixation de la perche s’effectuant en outre en suspension… Les objectifs ont été remplis, et le repos était bien mérité !