L’étude d’impact d’une carrière classée ICPE rubrique 2510 : tout ce qu’il faut savoir

Les carrières font partie des activités industrielles les plus anciennes et les plus essentielles à notre société. Elles fournissent les matériaux nécessaires à la construction des bâtiments, aux infrastructures de transport, aux aménagements urbains et aux ouvrages hydrauliques. Cependant, leur exploitation entraîne des impacts notables sur l’environnement et le cadre de vie. C’est pourquoi elles sont soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), et en particulier à la rubrique 2510 du Code de l’environnement.

L’ouverture, l’extension ou la modification d’une carrière nécessite donc une autorisation environnementale qui repose sur la réalisation d’une étude d’impact approfondie. Cette démarche, encadrée par la réglementation, permet de démontrer la compatibilité du projet avec la préservation des ressources, la protection des milieux naturels et la sécurité des riverains.

Dans cet article, nous vous expliquons en détail ce que recouvre la rubrique ICPE 2510, quelles sont les obligations réglementaires pour une carrière, le contenu attendu d’une étude d’impact, les enjeux environnementaux spécifiques à ce type d’exploitation, et les recommandations issues de l’expérience des inspections menées chaque année par la DREAL.

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La rubrique 2510 de la nomenclature ICPE concerne les carrières, c’est-à-dire les exploitations industrielles destinées à extraire des matériaux géologiques : sables et graviers alluvionnaires, roches massives (granite, calcaire, basalte), argiles, kaolin, gypse, ou encore matériaux marins et lacustres. Ces matériaux sont indispensables à la construction et aux travaux publics, mais leur exploitation peut avoir des conséquences fortes sur les milieux.


Selon leur nature et leur importance, les carrières sont soumises à différents régimes administratifs :

Les critères sont expliqués dans la nomenclature ICPE, ils dépendent notamment de la quantité de granulats extraits, de la surface de la carrière et des volumes en jeu, éventuellement de la distance de la carrière la plus proche.
Dans la pratique, la majorité des projets de carrière relèvent du régime de l’autorisation environnementale, en raison des volumes extraits et des impacts sur les milieux hydrauliques, la biodiversité et le paysage. L’instruction relève des services de l’État, sous le contrôle du préfet et avec l’appui technique de la DREAL.

L’exploitation d’une carrière suppose le respect d’un ensemble d’obligations fixées par le Code de l’environnement et les arrêtés ministériels applicables :

  • Dépôt d’une demande d’autorisation environnementale, comprenant un dossier complet (étude d’impact, étude de dangers, notice d’hygiène et de sécurité, plan de réaménagement).
  • Évaluation des incidences sur l’eau et les milieux aquatiques, notamment lorsqu’il existe des nappes phréatiques ou des zones humides à proximité.
  • Respect des prescriptions générales définies par les arrêtés ministériels, qui fixent des seuils et des mesures obligatoires concernant les poussières, le bruit, les rejets d’eaux, les déchets, la sécurité et les risques industriels.
  • Mise en œuvre d’un suivi régulier : mesures de bruit, de vibrations, de qualité des eaux, contrôles topographiques.
  • Remise en état du site en fin d’exploitation, qui doit être prévue dès la conception du projet et garantie financièrement.

Le non-respect de ces obligations peut entraîner des mises en demeure, des sanctions administratives, voire la suspension de l’activité.

L’étude d’impact est la pièce maîtresse du dossier de demande d’autorisation des installations classées défini dans le code de l’environnement. Elle vise à analyser, éviter, réduire puis compenser les effets négatifs d’une carrière sur l’environnement et la santé humaine. Elle sert également à informer le public et à éclairer la décision des autorités administratives. Pour l’exploitant, une étude bien conduite permet d’anticiper les difficultés, de sécuriser la procédure et de démontrer la compatibilité de son projet avec les objectifs de développement durable.

Une étude bien réalisée peut être valorisée en communiquant efficacement auprès des riverains et faciliter l’exploitation de votre site.

Le contenu de l’étude d’impact est défini par le Code de l’environnement et le décret “Évaluation environnementale”. Elle doit comporter :

Un programme de remise en état : reconstitution des sols, profilage, revégétalisation, aménagement paysager, reconversion en plan d’eau, boisement ou espace agricole.

Une description du projet : localisation, nature des matériaux, volumes extraits, durée d’exploitation, procédés utilisés, aménagements annexes (pistes, bassins de décantation, installations de traitement).

Un état initial du site : caractéristiques géologiques, hydrologiques, écologiques, paysagères, patrimoniales et socio-économiques.

Une analyse des impacts : prélèvements en eau, risques de pollution, émissions de poussières et de bruit, atteintes à la biodiversité, effets visuels et cumulatifs.

Des mesures ERC : éviter les impacts quand cela est possible, réduire ceux qui sont inévitables, et compenser ceux qui subsistent (par exemple création d’habitats écologiques, restauration de zones humides).

Un plan de suivi : indicateurs, fréquence des contrôles, responsabilités.

Un programme de remise en état : reconstitution des sols, profilage, revégétalisation, aménagement paysager, reconversion en plan d’eau, boisement ou espace agricole.

L’exploitation d’une carrière soulève des enjeux environnementaux majeurs qu’il est indispensable de traiter dans l’étude d’impact :

Remise en état : la planification du réaménagement est une obligation réglementaire et une condition de l’autorisation.

Eau : les carrières peuvent interagir avec les nappes phréatiques, nécessiter un rabattement de nappe, modifier le ruissellement et affecter la qualité des eaux de surface.

Air : les engins de chantier et les opérations de concassage génèrent des émissions de poussières et de particules fines, avec un impact sur la qualité de l’air et la santé.

Bruit et vibrations : les tirs de mines, le fonctionnement des engins et le trafic routier induisent des nuisances sonores et vibratoires importantes pour les riverains.

Biodiversité : la destruction d’habitats naturels et la perturbation des espèces protégées constituent des impacts majeurs. L’étude doit recenser la faune et la flore et prévoir des mesures de préservation.

Paysage : une carrière modifie fortement le relief et l’aspect visuel d’un site. L’intégration paysagère et la réhabilitation sont des enjeux cruciaux pour l’acceptabilité sociale.

Remise en état : la planification du réaménagement est une obligation réglementaire et une condition de l’autorisation.

Chaque année, les inspections de la DREAL mettent en évidence des points récurrents sur lesquels les exploitants de carrières doivent être particulièrement vigilants. Ces retours d’expérience constituent une base précieuse pour anticiper les attentes de l’administration et sécuriser son projet.

Les recommandations portent notamment sur :

Anticiper ces remarques dans l’étude d’impact permet d’améliorer la qualité du dossier, de gagner du temps dans l’instruction et de renforcer l’acceptabilité du projet.

L’obtention de l’autorisation environnementale suit un processus bien défini :

  1. Études préalables : prospections géologiques, diagnostics environnementaux, enquêtes faune-flore, études hydrogéologiques et acoustiques.
  2. Élaboration du dossier : étude d’impact, étude de dangers, résumé non technique accessible au grand public.
  3. Dépôt du dossier auprès de la préfecture, qui organise l’instruction avec l’appui de la DREAL.
  4. Enquête publique et consultation du public, au cours de laquelle chacun peut donner son avis.
  5. Avis des services compétents (DDT, ARS, OFB, collectivités) et décision du préfet.
  6. Suivi et contrôle : l’exploitant doit mettre en œuvre les mesures prévues, transmettre les résultats de ses suivis et se soumettre aux inspections régulières.

La complexité des dossiers ICPE et la diversité des expertises requises rendent indispensable le recours à un bureau d’études spécialisé qui apporte une signature externe à votre organisation crédibilisant votre démarche. Ses atouts sont multiples :

Accompagnement sur toute la durée du projet : de la conception jusqu’à la remise en état.

Maîtrise de la réglementation ICPE et de la procédure administrative.

Compétence pluridisciplinaire : hydrogéologie, acoustique, biodiversité, paysage, air, déchets, sécurité.

Expérience des relations avec l’administration et capacité à anticiper les attentes de la DREAL.

Gain de temps : un dossier complet et bien argumenté réduit les risques de demandes de compléments.

Des années d’expérience dans des dossiers ICPE : nous vous apportons notre expertise sur des dossiers complexes et faisons partager les solutions mises en place dans d’autres dossiers qui ont fonctionné.

Les carrières classées sous la rubrique ICPE 2510 sont indispensables à notre économie mais fortement encadrées par la réglementation. L’étude d’impact constitue le cœur de la procédure d’autorisation environnementale. Elle doit démontrer que le projet est compatible avec la protection des ressources naturelles, la qualité de vie des riverains et la sécurité des milieux.

En intégrant les enjeux propres aux carrières (eau, poussières, bruit, biodiversité, paysage), mais aussi les recommandations issues des inspections annuelles de la DREAL, les exploitants mettent toutes les chances de leur côté pour obtenir une autorisation rapide et incontestable.

Faire appel à un bureau d’études spécialisé est la garantie d’une approche complète, rigoureuse et adaptée, qui sécurise le projet sur le plan réglementaire et environnemental.

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