Dans la quête pour atténuer les effets du changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), les organisations du monde entier ont adopté diverses méthodologies pour évaluer et gérer leur comptabilité carbone.
La méthode la plus connue est le Bilan Carbone® qui rentre dans la mise en place d’une démarque RSE, obligeant les entreprises à comptabiliser l’empreinte carbone résultant de leur activité à l’aide d’outils, de données et de la norme ISO 14064-1 à laquelle se réfère le Bilan Carbone®.
L’Agence de la Transition Écologique (ADEME) en France a développé un cadre conceptuel connu sous le nom de « Scope 1, 2 et 3 ». La définition de ces scopes est proposée par le GHG Protocol pour catégoriser et évaluer les différentes causes d’obtention de GES d’une entité. Ce système fournit un moyen systématique d’analyser et de gérer les productions tout au long de la chaîne de valeur, permettant ainsi une stratégie plus holistique de réduction des émissions.
Dans cet page, nous allons explorer en détail les concepts de Scope 1, 2 et 3 de l’ADEME et leur importance dans la lutte contre le changement climatique.
Les Scopes 1, 2 et 3 : tout comprendre afin de réaliser son Bilan Carbone®
Lorsqu’il s’agit de comprendre notre répercussion sur le climat, le Bilan Carbone® est un outil essentiel. Il nous permet de quantifier précisément les productions de gaz à effet de serre (GES) associées à nos activités. Pour ce faire, il divise ces émissions en 23 postes différents, chacun représentant une facette unique de notre contribution au changement environnemental.
Les 23 Postes d’Émissions du Bilan Carbone : Une Vue D’Ensemble de Notre Impact sur le Climat
La compréhension de ces 23 catégories d’émissions est cruciale pour prendre des mesures significatives en faveur de la durabilité environnementale. Ces différentes catégories permettent de définir un périmètre d’études sur lequel l’on devra se baser. Une fois que nous avons identifié les principales provenances de nos émanations, nous pouvons élaborer des stratégies pour les réduire.
De nombreuses entreprises, villes et individus adoptent désormais des mesures pour réduire leur empreinte carbone en s’attaquant aux postes qui sont les plus significatifs. Cela peut signifier des changements tels que l’adoption de technologies plus propres, l’amélioration de l’efficacité énergétique ou la réduction de la dépendance aux énergies fossiles.
En résumé, le bilan carbone et ses 23 catégories d’émissions sont des outils puissants pour comprendre et atténuer notre incidence sur le climat. En travaillant ensemble pour les réduire, nous pouvons contribuer à créer un avenir plus durable pour notre planète.
Scope 1 : Les Émissions Directes de Gaz à Effet de Serre
Le scope 1 englobe les formations directes de GES provenant des sources contrôlées directement par une entité. Cela inclut principalement les émanations résultant de la combustion de carburants fossiles, comme l’essence et le diesel, utilisés dans les installations de l’entreprise. Les processus industriels générant des émissions directes, tels que la production de ciment, sont également inclus dans cette catégorie. Les émanations de Scope 1 sont relativement faciles à quantifier car elles proviennent de foyers internes que l’entité peut surveiller et mesurer directement.
Voici une analyse approfondie des sources d’émissions du Scope 1 :
- La Combustion d’Énergie : Cela inclut les émanations provenant des installations de chauffage, de refroidissement et de production d’électricité de l’entité. Par exemple, si une entreprise utilise des chaudières à gaz naturel pour chauffer ses locaux, les formations de CO2 résultant de cette combustion entrent dans le Scope 1.
- Le Parc Automobile : Les véhicules appartenant à l’entité ou à l’individu contribuent également aux émanations du Scope 1. Cela englobe les émissions provenant de voitures, de camions, de flottes de livraison et même de véhicules de construction.
- Les Procédés Industriels : Si l’entité est impliquée dans une activité industrielle, les émanations générées directement par ces procédés sont incluses dans le Scope 1. Par exemple, les émissions provenant de la création d’acier ou de ciment sont comptabilisées ici.
Scope 2 : Les Émissions Indirectes de Gaz à Effet de Serre associées à l’énergie
Le Scope 2 couvre les formations indirectes de GES liées à la consommation d’énergie. Cela inclut principalement les émanations générées par la création d’électricité, de chauffage et de refroidissement que l’entité achète et consomme. Ces émanations sont indirectes car elles ne proviennent pas directement des installations de l’entité, mais sont liées à son activité. Pour évaluer les émissions de Scope 2, les entités doivent prendre en compte le facteur d’émission de l’électricité achetée et consommée, en fonction de sa source (charbon, gaz naturel, énergie renouvelable, etc.).
Voici une analyse approfondie des sources d’émissions du Scope 2 :
- La Production d’Électricité : Les formations de CO2 et d’autres GES résultant de la production d’électricité par des centrales électriques sont comptabilisées ici. Si une entreprise achète de l’électricité, ces émanations font partie de son empreinte carbone du Scope 2.
- L’Énergie Achetée : Si une entreprise achète de la chaleur ou du froid provenant de causes externes, les émissions indirectes liées à cette énergie sont incluses dans le Scope 2. Par exemple, si une entreprise achète de la vapeur pour chauffer ses installations, les formations de GES associées à l’obtention de cette vapeur sont des émissions du Scope 2.
Scope 3 : Les Émissions Indirectes en Amont et en Aval
Le Scope 3 est la catégorie la plus large et la plus complexe des trois. Elle englobe les formations indirectes de GES qui résultent de activité de l’entité, mais qui se produisent en amont (fournisseurs) ou en aval (clients et consommateurs). Cela peut inclure les émanations liées à la création, à l’acheminement et à la distribution de produit, ainsi que l’utilisation et l’élimination ultérieure d’un produit. Les voyages d’affaires, la succession logistique et les activités de sous-traitance sont également pris en compte dans cette catégorie.
Les émissions de Scope 3 sont souvent les plus difficiles à quantifier car elles nécessitent une compréhension approfondie de toute la chaîne de valeur de l’entité. Cependant, elles représentent généralement la plus grande part des émanations totales d’une entité et jouent un rôle crucial dans la détermination de son contrecoup environnemental global.
Les émissions indirectes associées au transport
Cette catégorie inclut les émanations provenant des déplacements professionnels en avion, train, voiture, ou même à pied et à vélo. De plus, l’expédition des marchandises dans la filiale d’approvisionnement de l’organisation est également inclus ici. Ces émanations peuvent varier considérablement en fonction du mode d’expédition, de la distance parcourue et de la technologie utilisée.
Les émissions indirectes associées aux produits achetés
Ces émissions sont générées tout au long de la filiale d’approvisionnement, de la fabrication à la livraison de produit achetés par l’organisation. Les émissions du Scope 3 liées aux produits achetés peuvent être extrêmement importantes pour certaines entreprises. Par exemple, si une entreprise fabrique des vêtements, les émissions provenant de la culture du coton, de la fabrication des vêtements et de leur acheminement vers les points de vente sont toutes prises en compte dans le Scope 3 tout comme les achats de services comme la sous-traitance par exemple.
Les émissions indirectes associées aux produits vendus
Les émissions associées à l’utilisation de produit vendu par l’organisation sont comptabilisées ici. Par exemple, si une entreprise vend des voitures, les émissions de gaz à effet de serre produites lors de l’emploi de ces voitures par les clients entrent dans le Scope 3. Cela peut également s’appliquer à d’autres produits, tels que les appareils électroménagers, les ordinateurs, etc.
Les autres émissions indirectes
Cette catégorie englobe un large éventail d’autres provenance d’émissions indirectes. Cela peut inclure les émissions de la gestion des déchets, les déplacements des employés pour des raisons personnelles (tels que les trajets domicile-travail), et même les émissions résultant au recours de matériaux de construction dans les bâtiments de l’organisation.
L’Importance de la Gestion des Scopes
La catégorisation en scope 1, 2 et 3 offre un cadre conceptuel pour une évaluation exhaustive des formations de GES d’une entité. Les comprendre est essentiel pour élaborer une stratégie de réduction des émissions efficace. En se concentrant uniquement sur le scope 1, une entité peut négliger des foyers importants d’émissions qui résultent de ses activités indirectes.
La gestion efficace des émissions des scopes 2 et 3 nécessite souvent une collaboration étroite avec les fournisseurs, les clients et d’autres partenaires commerciaux. Les entreprises peuvent travailler ensemble pour identifier des opportunités de réduction, améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement et promouvoir des pratiques commerciales plus durables.
Conclusion
Le concept du Scope 1, 2 et 3 de l’ADEME fournit un cadre essentiel pour comprendre et gérer les émissions de GES tout au long de la chaîne de valeur d’une entité. En analysant et en prenant en compte tous les foyers d’émissions, les entreprises peuvent adopter une approche plus complète et stratégique pour réduire leur impact environnemental. La prise de conscience croissante de l’importance de gérer les trois catégories a conduit de nombreuses entreprises à mettre en œuvre des stratégies bas-carbone ambitieuses et à contribuer ainsi à la lutte mondiale contre le changement climatique.
Comprendre les scopes 1, 2 et 3 est essentiel pour une gestion efficace de l’empreinte carbone totale. Chaque Scope offre un aperçu précieux des provenances d’émissions spécifiques et permet aux entités et aux individus de cibler les domaines où des améliorations sont nécessaires.
Pour lutter efficacement contre le changement environnemental, il est essentiel de prendre des mesures pour réduire ces émissions. Cela peut signifier l’adoption de technologies plus propres, l’amélioration de l’efficacité énergétique, la réduction de la dépendance aux énergies fossiles, la promotion de modes de transport durables, la gestion durable de la filiale d’approvisionnement, et bien plus encore.
En résumé, les Scopes 1, 2 et 3 du bilan carbone offrent une vue détaillée des émissions de GES, permettant ainsi à tous de contribuer activement à la réduction de l’impact environnemental et à la création d’un avenir plus durable pour notre planète.
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